Le souffle du rêve 2015…rêve de convergence !

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Rêve de convergence - Août 2015

Sébastien Pichot

« Les festivals sont des fêtes d’oubli, de divertissement, des moments de consommation, des temples de l’individualisme » Sébastien Pichot ne mâche pas ses mots, il est l’un des initiateur de « rêve de convergence » un éco rassemblement qui propose une autre vision de la fête et du vivre ensemble :
autonomie énergétique, prix libre et conscient, ambiance familiale, accessibilité, autogestion, écologie et sobriété, artisanat et transmission de savoir-faire, arts vivants, solidarité avec les tribus du monde, cuisine végétalienne, absence d’alcool, sont au programme. A quelques kilomètres d’Anduze (30), du 5 au 20 août 2015,  sur un terrain arboré au bord du gardon, ce rassemblement festif et écolo à fait le plein. Dès le 10 août, le site affichait complet.

« On est pas des babas mais on les attire, et c’est bien normal. Comme les hippies, je pense que notre système nous entraine vers une « non vie », dans un monde d’individualisme, de connerie et d’irrespect de soi et des autres« .  Sébastien a les pieds sur terre. Organiser une fête écolo avec comme liant social, l’autodiscipline, l’autogestion, la participation active des toutes et tous, est un pari difficile.

Ici il n’y a pas de festivalier, chacun(e) est invité(e) à s’impliquer dans l’organisation pour réussir un rêve de convergence vers la bienveillance mutuelle et vers une rupture des rapports de dominant/dominé, fournisseur/client, actif/passif. Des appels à volontaires sont lancés régulièrement pour le tri des déchets, la cuisine collective, la médiation, les animations. Et ça marche ! bien sûr, il y a des participant(e)s qui sont là juste pour s’amuser, juste pour profiter.

Rêve de convergence - Août 2015

Sylvie, co-organisatrice.

Sylvie fait partie de l’organisation du projet, elle constate que l’individualisme est présent et elle déplore d’avoir quelques fois à faire « la maman » avec des jeunes urbains accrochés à leur comportement de consommateurs et qui n’ont encore rien remis en question. « Ils ne comprennent pas la démarche participative et ne respectent rien. Je fais partie de ces personnes qui ne rejettent pas « le système » mais qui veulent juste qu’il s’améliore, qu’il évolue, pour que chacun(e) se sente un avec le Tout, pour ne plus se dissocier de la nature, pour construire sans détruire. Nous ne sommes  pas forcément des radicaux refusant les progrès humains, internet par exemple c’est l’outil de l’espoir. Moi, je ne suis pas motivée par mon intérêt personnel, je ne suis pas stimulée par la compétition« . Elle explique que pendant ces 15 jours, c’est une oasis qui se crée avec des ateliers de transmission des savoirs (autonomie énergétique, alimentation, soins, recyclage,  …) avec des agoras pour des prise de parole, avec un mode horizontal d’organisation décisionnelle.

Rêve de convergence, c’est bien de cela qu’il est question, rêver de converger vers une autre façon de vivre plus écologique, avec la participation de toutes et tous. Vu de l’extérieur, c’est un rassemblement de Hippies, de punk et de babas qui ont entre 20 et 40 ans en  moyenne. Mais il y a aussi des participant(e)s tel Guillaume et Sandrine. Lui est un professionnel de la course au large à la voile, elle est professeur de Yoga. Ils rêvent eux aussi d’une autre société plus écologique, moins polluante, plus participative. Ils sont venus ici pour participer à cette expérience et sont ravis d’être là.

Les organisateurs(trices) de ces journées savent bien que faire évoluer les consciences vers un respect de soi et des autres prend du temps et demande de la patience. Ils savent aussi que les amalgames sont trompeurs. Ils rêvent d’une vie écologique, d’une vie de partage, d’échange, d’humilité. Ils rêvent de mettre l’intelligence au service de la bienveillance, non pas au service des intérêts particuliers de l’individualisme. Ils ne sont pas de doux rêveurs. « On craque tous les jours face à la connerie humaine ; le jeune français baba est un égoïste comme les autres » me dît en souriant Sébastien. « et l’école ne leur apprend pas l’autogestion, l’autodiscipline ».

visitez le site des souffleurs de rêve

 

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