How dare you ?

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« How dare You ? »

Décidément dans le monde de l’écologie, il y a un archipel de points de vues. De la quadra urbaine boboïsée qui devient végane et prends l’avion pour ses vacances à New York ou aux antilles, au responsable politique qui veut « make our planet great again » en passant par le dirigeant d’entreprise qui caresse ses salariés dans le sens du poil en leur servant de la RSE au déjeuner, « on » n’est pas rendus à destination. Mais « qu’on » se le dise, tout ne va pas si mal. Du verre d’eau de René Dumont, candidat écolo aux présidentielles de 1974 lequel déclarait à propos de la ressource en eau : « avant la fin du siècle, si nous continuons un tel débordement, elle manquera » ; à l’ “l’how dare you“ de Greta Thunberg – si tu n’es pas exalté à l’adolescence, t’as raté ta vie – c’est encore et toujours le même refrain, attention, attention, « on » va dans le mur. Il y a déjà bien longtemps que nous les humains sommes dans le mur. L’erreur est humaine ! Non ? Oui nous sommes sales, bêtes et méchants mais « on » peut s’améliorer en partant de ce constat autocritique. René Dumont a bu son verre d’eau en prédisant la pénurie en 2000, soit ! Aujourd’hui, la réutilisation des eaux grises et noires est en plein essor, les quataris dessalinisent l’eau de mer, et les déserts sont toujours des déserts. L’eau recouvre les trois quart de la surface du globe, l’eau est vitale, sans eau, pas de vie biologique. Pourquoi faire « flipper » tout le monde avec ses prédictions alarmistes, pour quel résultat ? rien, nul, nada. De son côté, Greta Thunberg découvre la nature humaine ; bienvenue chez les adultes.

Et puis, il y a le collapsologue, celui qui prédit l’effondrement de la civilisation occidentale et son modèle capitaliste et industriel. Il est l’associé du décroissant qui milite pour une sobriété salvatrice ; les deux ont un smartphone, une voiture, un ordinateur, un réfrigérateur, … Je le sais car ils sont très actifs sur les réseaux et nous expliquent qu’ “on“ va dans le muuuuuuuuur et qu“on“ ne peux pas croître dans un monde fini ! Ouf ! “on“ est presque sauvés grâce à ces lanceurs d’alerte. “on“ en a de la chance !

Hey, Ho, du calme, les déprimés, les nostradamus de l’apocalypse, les génies de l’analyse indiscutable, les excités de la culpabilité.

Evidemment qu“on“ a fait des tas de conneries, nous les humains, mais quand même, nous sommes capables d’évoluer, c’est ce que nous faisons depuis le néolithique.

Alors oui, remplaçons les plastiques à usage unique par d’autres matières, allégeons le poids des véhicules, réduisons la puissance des moteurs, continuons à corriger nos erreurs et cessons de larmoyer sur le sort de l’humanité en accusant qui la Chine, qui le nucléaire, qui les financiers, qui les pétroliers, qui le pet de vache, etc.

Bien sûr qu’il nous faut améliorer notre relation au vivant, faire un pas de côté, prendre le temps de cogiter notre relation aux plaisirs consuméristes, faire de notre mieux en fonction de la situation dans laquelle « on » se trouve.

Et aussi, cessons de faire les bigots de l’écologie en pleurnichant sur les avions pris par les participants à la COP 26. Ces mêmes bigots qui s’effraient à la vue d’un réacteur nucléaire et en même temps font les yeux de biche aux éoliennes (qu’ils refuseront dans leur jardin), aux panneaux photovoltaïques lesquels produisent aussi des effets rebonds, comme par exemple, la guerre de tous contre tous pour l’accès aux ressources nécessaires au développement des ENR.

Bref, l’écologie oui, mais de grâce, les « how dare you » d’ados exaltés et les flippés de la fin du monde ne sont pas ceux qui font avancer le monde de l’écologie, contrairement à une idée reçue. Ce n’est pas parce que René Dumont dît en 1974, que la ressource en eau va manquer en l’an 2000, que nous avons encore de l’eau, laquelle est c’est vrai bien gaspillée encore.

L’écologie ne peut pas être une idéologie avec ses petites phrases, ses petits stress pour le présent et l’avenir. Il est utile de rester humbles et de s’envisager humains donc faillibles et inconstants.

Les climatologues du dimanche, les experts en écologie, les extralucides de la catastrophe, je vous le dît tout simplement, vous êtes fatigants.
Depuis 25 ans, j’ai eu à travailler avec des scientifiques pour traduire leurs travaux de modélisation de milieux naturels soumis aux influences anthropiques ; j’ai enseigné en Faculté des sciences ; réalisé des synthèses de retour d’expérience sur des centrales photovoltaïques de grande puissance ; conseillé des élus, de droite, de gauche, des écolos aussi ; produit des émissions radiophoniques sur l’écologie ; j’ai aussi accompagné des professionnels du monde agricole dans le développement de leurs innovations pour la gestion de l’eau entre autre. J’ai travaillé dans l’industrie nucléaire comme décontamineur quand j’étais étudiant et quand j’étais enfant, je distribuais des tracts dans les boites aux lettres de ma ville pour informer sur la vivisection dans les laboratoires pharmaceutiques, une pratique délirante et cruelle. Toujours le désir de comprendre m’a animé afin de trouver des alternatives, comparer les solutions, synthétiser les connaissances. De ces connaissances, j’en ai fait un bilan. Et ce bilan est très positif malgré ce que nous assènent les médias mainstream et les Al Gore du net. Depuis 25 ans, sur l’ensemble de la planète, les humains travaillent à réparer leurs erreurs. Il reste beaucoup à faire pour réduire, voir supprimer les pollutions. Il reste aussi à convaincre les pessimistes qu’ils ne sont que des moralistes de la défaite, des idéologues du blues permanent drapés dans la bonne conscience de leur clairvoyance lumineuse. L’écologie est une science avant d’être un mode de vie à vélo.

Décroissants et antinucléaires, montrez nous comment vous faites pour vous nourrir, vous vêtir, vous déplacer, vous chauffer en hiver, sans le génie humain des sciences et techniques.

Le monde de l’écologie a besoin d’actes plus que de paroles d’inquiétudes. Il est désormais certain que le plus grand risque pour l’humanité, c’est quand l’intelligence se met au service de la bêtise. « How dare you ? »

Et ne venez pas me parler de la chute de la biodiversité car c’est en effet un fait avéré, mais n’en parlez pas, agissez comme par exemple Lydia et Claude Bourguignon, ingénieurs agronomes qui ont diffusés des connaissances pour rendre les sols vivants ou comme le désormais célèbre Bertrand Piccard qui lui aussi plutôt que de pleurnicher agit. Aux actes !

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